La création du CCPLYON est la suite logique du travail commencé à Lyon en 2017 ; date à laquelle j’ai pris l’initiative de mettre en place, en présence de Luis Izcovich, psychiatre, psychanalyste, co-fondateur de l’EPFCL, un groupe de travail régulier, autour de constructions cliniques et d’élaborations théoriques.

Suite à ce travail, j’ai intégré, en 2019, l’équipe enseignante du collège de clinique psychanalytique du centre-est ; un atelier clinique s’est alors constitué à Lyon, en coanimation avec Luis Izcovich et Catherine Talabard, psychanalyste à Clermont-Ferrand.

En septembre 2023, un nouveau groupe de travail, toujours animé avec Catherine Talabard et Luis Izcovich, est créé à Mâcon au Damie 71 (Dispositif d’accompagnement des mineurs isolés étrangers) – avec présentation de patients, constructions cliniques et lecture de textes et auquel participent des professionnels du service de pédopsychiatrie du centre hospitalier, des psychologues lyonnais et des professionnels socio-éducatifs.

Le CCPLYON coordonne ses activités avec les autres collèges cliniques dans l’ensemble des activités des formations cliniques du champ lacanien orientées par l’École de Psychanalyse du Forum du Champ Lacanien-France ; il regroupera dès septembre 2024, le séminaire que j’anime depuis 2005 à Lyon et l’unité clinique de Mâcon.


Unité de Lyon

Nous avons choisi au sein du CCPLYON d’associer au thème annuel de « traumatismes », choisi par l’ensemble des collèges, celui de « symptôme ». Aussi nous déclinerons tout au long de l’année notre travail sur le thème :

Traumatisme et symptôme

« Avec le traumatisme qu’il a subi… » entendons-nous souvent. Dans la pensée courante, le traumatisme se confond trop souvent avec l’évènement – accident, violence subie, enfance meurtrie ; alors que la notion de symptôme sous-tend une métabolisation psychique de l’évènement par l’inconscient.
Ainsi se dit déjà une particularité de la psychanalyse.

Avec Freud, nous avons appris que le symptôme – obsession, séduction, mensonge, pensée désorganisée, délire – ne pouvait être considéré comme la maladie en elle-même, mais avait valeur de manifestation d’un conflit psychique avec lequel le sujet se débat et dont il tente, parfois à tout prix, de se défaire.

Mais pour Lacan, le symptôme s’articule au traumatisme à travers la question du fantasme et représente l’être du sujet, en se tenant au plus près du réel.

Ainsi la visée d’une psychanalyse ne se situe pas dans l’objectivation de l’évènement traumatique mais dans la façon dont le sujet, à travers son fantasme, en fait usage.
Nous tenterons d’approcher, à travers la lecture de textes de Freud et de Lacan, en quoi la psychanalyse, dans son approche du symptôme, permet au sujet de faire autrement face aux évènements traumatiques auxquels il a été confronté.


Unité de Mâcon

Depuis Freud la psychanalyse a construit une conception théorique précise du traumatisme qui complexifie l’idée de le réduire à une effraction dans l’appareil psychique dont le sujet éprouverait les effets. En effet, ce qui est déterminant, c’est la notion d’après-coup. Celle-ci, introduite par Freud requiert l’existence d’au moins deux scènes, la deuxième conditionnant le destin de la première. Ce qui devient fondamental donc, c’est le temps d’après, et c’est ce qui permet de saisir dans l’expérience du sujet ce qui a pu être traumatique. Les cas de Freud mettent en évidence cette construction permettant de saisir les conditions d’une formation de l’inconscient bien précise, le symptôme analytique.

Freud renverse ainsi une conception classique qui fait du sujet la victime traumatisée. Deux scènes ne veut pas dire que le traumatisme nécessité d’au moins une répétition. C’est ce que Freud met en évidence à partir de la responsabilité subjective dans ce qui fait trauma. Ceci n’exclut pas qu’il puisse exister des événements extérieurs traumatiques mais souligne que la réponse du sujet est loin d’être universelle et participe d’un indécidable à priori.

Dans ce sens, notre choix consiste à aborder le trauma selon la perspective de ses rapports à l’inconscient et ses effets sur les symptômes. C’est ce que Lacan met en évidence dans deux moments différents de son enseignement quand il pose que le « trauma s’implique dans le symptôme », puis 10 ans plus tard, il invente un terme qui condense les deux: « symptraumatise » en affirmant « je dirai qu’il symptraumatise quelque chose ».

Ainsi, nous allons explorer ce qui fait symptôme pour un sujet, soit ce qui va de la contingence qui fait trou, troumatisme, à l’évènement de corps qui en constitue la réponse. C’est ce parcours qui nous permettra de cerner à la fois pourquoi il n’y a de traumatisme que lié au sexuel, et la distinction clinique entre symptôme pur, symptôme originel et symptôme fondamental.


Informations pratiques

Unité de Lyon

Le samedi de 10 h 30 à 12 h.

Les 5 octobre, 9 novembre, 7 décembre 2024, 11 janvier, 8 février, 15 mars, 17 mai et 14 juin 2025.

Lieu : Maison des familles – 50 cours Charlemagne 69002 LYON

Unité de Mâcon

Le samedi de 9 h 30 à 13 h

28 septembre, 30 novembre 2024, 1ᵉʳ février, 5 avril et 21 juin 2025.

Lieu : DAMIE – 17 rue de Chavannes 71000 MÂCON

Montant de l’inscription

Toute inscription permet de participer au séminaire et à l’unité clinique

Inscription annuelle 300 € (Tarif réduit 150 €)

Renseignements et inscriptions

Jean-Marie Quéré
06 79 21 71 82
ccplyon69@gmail.com